Analyses

ALG : Le jeu à la roulette russe doit cesser (Lafordasse)

Le temps passe et la Fédération algérienne de football est toujours sans visibilité, concernant le désormais épineux dossier de l’amendement des fameux statuts qui n’a toujours pas connu un dénouement ni dans un sens ni dans un autre. Hier, avec la tenue de la réunion du Bureau Fédéral, certains ont attendu une réaction de la part de la FAF pour au moins arrêter les dates des prochaines Assemblées Générales. Il n’en fut rien, puisque plusieurs sujets et dossiers ont été abordés, sans évoquer la problématique des statuts qui met la Fédération entre le marteau de la FIFA, qui exige l’amendement avant l’AGE, et l’enclume du Ministère de la Jeunesse et des Sports qui, lui, insiste à ce que les amendements se fassent après l’AGE, même si, dans un courrier transmis par la direction générale des sports, il ne trouve pas de différence si la chose se faisait avant ou après ! Un jeu à la roulette russe en quelque sorte.

Curieuse cette sortie du MJS, au moment où la menace de la FIFA se fait pesante et surtout sérieuse, si l’on s’en tient au récent épisode zambien. En effet, un courrier transmis par l’instance internationale et signé par Veron Mosengo-Omba, Directeur des Associations membres, a déjà fait le tour des réseaux sociaux, à travers lequel il met en garde les autorités de ce pays contre toute ingérence dans les affaires de la Fédération, notamment l’Assemblée Générale élective qui a finalement consacré Andrew Kamanga avec 57 voix contre son rival, Emmanuel Munaile, 29. Pour ceux qui suivent de près le foot africain, le ministère zambien a voulu mettre son nezdans cette élection, ce qui lui a valu une vive réaction de la FIFA qui a rappelé les principes cardinaux de non-ingérence, et a mis sous la loupe ce dossier pour son suivi.

Qu’en est-il du cas algérien ? La menace est-elle prise au sérieux, ou bien les missives de la FIFA sont toujours considérées comme un ballon de baudruche, selon Madame Soleil ? Sur quelques plateaux-TV, des intervenants, maîtrisant bien leur sujet et empreint d’objectivité, n’ont pas hésité à rappeler chacun à ses responsabilités et ont averti contre la politique de la terre brûlée que prônent les cercles pyromanes qui ont presque salué l’interventionnisme de la FIFA à travers un Comité de normalisation, au cas où l’élection d’un nouveau président se ferait avec les actuels statuts. La dernière lettre de la FIFA est on ne peut plus claire, nous dit-on du côté de la place du 1er mai, mais on préfère temporiser pour trouver la meilleure parade.

Des sages et des personnalités connues dans le football ont appelé les deux parties (MJS et FAF) à s’asseoir autour d’une table pour trouver les meilleurs moyens de sortir de ce guêpier dans lequel s’est engouffré notre football. Même si les forces du mal continuent à souffler sur la braise, empêchant toute sortie de crise, quitte à brûler l’Algérie et son football. Ce qui est certain, c’est que l’actuel président de la FAF, qui a à son actif un titre africain majeur, ne voudrait pas inscrire son nom à l’envers dans les annales du football algérien, en étant celui qui sera la cause de l’intervention de la FIFA. Sans aucun doute, la pire des choses qui puisse arriver à notre football depuis 1996, est l’annulation par la FIFA de l’élection de Mohamed Laib, le plus éphémère des présidents de la FAF. A méditer.

LA FORDASSE

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