Analyses

ALG : L’effet boomerang (Nazim Bessol)

Le sélectionneur national, Djamel Belmadi, est une nouvelle fois propulsé, malgré lui, au-devant de l’actualité. Pourtant, le prochain regroupement des Verts pour le compte de la 3e et 4e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde, Qatar 2022, n’est prévu qu’au début du mois d’octobre. Et une nouvelle fois, la traditionnelle conférence de presse d’avant-match est attendue, après le communiqué publié par la Fédération algérienne de football dans lequel les « membres du BF, tout en réitérant leur soutien indéfectible au sélectionneur national, dénoncent fermement toute atteinte qui puisse nuire à la stabilité de l’équipe nationale, engagée dans d’importantes échéances dont la défense de son titre continental et les qualifications pour la prochaine Coupe du
Monde, Qatar 2022» .

Un communiqué rapidement retiré et modifié, puis publié à nouveau dans une nouvelle version. Il n’est plus question de soutien au sélectionneur national, mais à « l’équipe nationale pour la suite de ses qualifications… ». On peut lire alors « Les membres du BF, tout en réitérant leur soutien indéfectible aux Verts, dénoncent fermement toute atteinte qui puisse nuire à la stabilité de l’Equipe nationale». La FAF n’aurait pas pu faire mieux pour semer le doute et les interrogations. Des interrogations sur les relations entre le sélectionneur national et son employeur la FAF, devenues, du coup, légitimes. Même si lors de la conférence de presse d’avant-match face à Djibouti, le sélectionneur national avait assuré que les relations « étaient au top », sans trop s’attarder sur la question, le double communiqué de la FAF remet cette question au centre des préoccupations de tout un chacun.

Les attaques auxquelles fait référence la Fédération ne sont venues en réalité que d’une chaîne de la télévision publique, le jour de la seconde sortie des Verts, face au Burkina Faso. De plus, le soutien au sélectionneur n’est pas un bonus et n’arrive pas en option. Ou bien la Fédération, par le biais de son Bureau fédéral, demande des comptes à son «partenaire », la télévision publique, l’EPTV, ou elle s’abstient de toute publicité autour d’un soutien qui va de soi, jusqu’à la séparation entre les deux parties. Pour reprendre une expression souvent utilisée par Djamel Belamdi lui-même, « il n’y a pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour ! ». Entre les deux, la FAF a choisi certainement la solution de facilité et s’est attirée les foudres de son sélectionneur qui ne demande qu’à travailler loin des projecteurs et des polémiques, sinon comment expliquer la volte-face de la FAF ?

NAZIM BESSOL

 

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