Fergani Ali le maestro de l’équipe nationale, du Nasr Hussein Dey et de la JS Kabylie est l’architecte du contre jeu et le stabilisateur dans l’animation. De part son talent et sa gentillesse, le milieu de terrain algérien a marqué toute une génération de footballeur.
La passion qu’il voue au football le contraint à mettre dans un tiroir ses diplômes d’architecte. Ali ne se contente pas seulement de sa carrière de joueur car, sitôt terminé, il entame avec autant de succès celle d’entraineur. Ses parents de retour en France ou il est né, s’installe à Hussein Dey (quartier d’Alger) en Mai 1965 alors qu’il n’a que 13 ans. Quelques années plus tard, il est désigné comme successeur incontesté du grand Lalmas Ahcene qui quitte le Chabab de Belouizdad ( ex-Belcourt), un des clubs phare des années 1970 pour l’épauler au sein du Nasr de Hussein dey. Son sérieux, sa vision du jeu, son abattage et sa maitrise technique en font le maitre de la nouvelle vague algérienne, celle de Gamouh , Fendi , Hadefi…Ses coups de pieds arrêtés aux abords de la zone de vérité sont un model de précision et d’intelligence . Le sélectionneur Said Amara le retient en équipe nationale contre le Brésil de Zagalo (0-2) en 1973 où il remplace le Sétifien Salhi Abdelhamid. C’est le début d un long bail-onze ans- avec les verts entrecoupé d’une éviction décidée par le sélectionneur Rachid Mekhloufi. Ce dernier préfère des jeunes dociles aux footballeurs à forte personnalités susceptibles de lui faire de l’ombre. A partir de l entrejeu, Ali el Gawri (l’Européen), comme l’appelle affectueusement ses coéquipiers, se bonifie au fil des ans. En véritable patron malgré la présence des Dahleb Mustapha, Zidane Djamel, Korichi Nordine, il organise avec clairvoyance le jeu des Verts, que ce soit au Mondial 1982 ou à celui de 1986.Il donne une nouvelle impulsion à sa carrière en quittant, en 1979, le Nasr Hussein Dey pour la jeunesse de Kabylie. Il enlève 5 titres nationaux (1980, 1982,1983 ,1985 et 1986) et en prime un tour d honneur avec la coupe d’Algérie en 1986 au stade du 5 juillet comme il l’a fait en 1979 avec le Nasr de Hussein Dey devant …..La jeunesse de Kabylie. La boucle est bouclée. Promu sélectionneur en 1989, il donne à l’Algérie son premier titre continental en 1990 (CAN) puis il prend son pèlerin pour diriger les plus grands clubs du Maghreb ( Mouloudia d Oran , Jeunesse de Kabylie, Espérance de Tunis , SA Mohammadia ) . En 2002, il retourne au pays pour diriger l’USM Alger.
ABL