Le parachutage d’un nouveau staff technique (le duo Mahieddine Khalef – Rachid Mekhloufi), à quelques mois de la phase finale du Mondial 1982, a mis fin à la carrière internationale de Rabah Gamouh (Photo: A droite).
Pourtant, il est en super-forme et participe activement à la qualification devant le Nigeria dans l’enfer de Surelere à Lagos puis à Constantine (2-0 et 1-0), alors qu’il évolue en France à Nîmes (division 2). Au début des années 1970, il signe au Mouloudia de Constantine «El Beïda» qui a la main heureuse en le détournant au nez et à la barbe de l’USM Annaba (ex-Bône, située à une centaine de kilomètres). L’équipe de l’antique Cirta a le vent en poupe, elle possède la plus jeune équipe de la Division 1 où figurent les internationaux Fendi, Krokro, Barkat, Saadane. A 19 ans, il revêt le maillot vert à Tripoli contre la Libye pour ne le perdre que dix années plus tard. Auparavant, il remporte le tournoi international junior de Roubaix, et le public algérois le découvre, en 1971, lors d’une finale de la Coupe d’Algerie perdue devant le Mouloudia d’Oran (2-0). Quatre années plus tard, après le «putsch» contre Makri Take, le sélectionneur roumain qu’il soutient, il est évincé de la sélection et ne participe pas aux Jeux Méditerranéens d’Alger et à la médaille d’or. Dépité et malgré l’interdit qui frappe les joueurs algériens qui tentent l’aventure professionnelle, il se fait oublier au Nîmes Olympique où l’attend l’Oranais Firoud Kader. En 1979, le triumvirat des Verts, Maouche Mohamed, Rogov Eugeni et Saâdane Rabah, à la recherche d’un ailier capable sur le flanc gauche pour prêter main-forte à la défense, font appel à ses services. C’est le retour en force du «furet», un surnom que lui ont collé les supporters du Mouloudia à cause de son opportunisme à ramasser les balles que l’on croit perdues et à les transformer en buts.
– A.B. HOUARI
