Analyses

Gonflette de la Gandoura, saison II

Le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderezzak Sebgag découvre petit à petit le monde du sport et celui du football en particulier. Il découvre également le milieu de la presse, d’une certaine presse qui lui fait, en ce moment, les yeux doux et lui gonfle la gandoura, comme elle l’a fait avec son prédécesseur jusqu’à le mener à l’impasse. Comme de coutume Madame Soleil s’est mise en mode séduction et lui sert les mêmes plats remis au goût du jour. Il est question pour elle d’exhumer les cadavres, en rouvrant, par exemple, le fameux dossier de l’enregistrement sonore, mettant en cause l’intermédiaire de joueurs, Nassim Saâdaoui, et le directeur général de la SSPA Blacks Eagles, Fahd Halfaya…Comme si l’actuel ministre n’avait que ça à faire, à peine quelques semaines après la fin des Jeux Olympiques, avec les résultats qu’on connait.

Être à l’écoute, c’est l’une des grandes qualités d’un ministre, descendre sur le terrain, c’en est une autre. Aller au contact des athlètes, des acteurs et de ceux qui font le sport, et ne pas faire comme certains bureaucrates, imbus de leurs personnes, qui veulent tout régenter à partir de leurs bureaux et en tendant l’oreille, voire en lisant des comptes rendus de presse bien orientés. Le ministre doit avoir cette capacité de discernement, et ne pas s’associer avec une quelconque partie ou des conseillers de pacotille, qui ne savent que verser leur fiel ou semer le vent pour récolter la tempête. Le MJS a d’ores et déjà dressé un premier constat et, une fois n’est pas coutume, il n’a pas hésité à pointer du doigt certains cadres de son propre département et des présidents de fédération, qui ont fait de l’échec répété un modèle de gestion.

S’agissant du football, il peut aisément s’appuyer sur l’excellent travail de la DCGF de la FAF que son prédécesseur, pour des raisons que lui seul connait, a décidé d’ignorer pour envisager des solutions. L’instance de contrôle de la FAF que Mohamed Mechrara, le Conseiller « démissionnaire » du président de la FAF, a été incapable de lancer, a, sous la conduite de Reda Abdouche, proposé des pistes sérieuses aux pouvoirs publics. La faillite des clubs, c’est celle d’un système mis en place et entretenu par ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, veulent surfer sur la vague du changement et prétendre être porteurs de révolution ! Être endetté n’est pas un scandale, dilapider les deniers publics oui. L’Algérie, comme tous les pays d’Afrique, est appelée demain à adopter un modèle viable pour ses clubs pros que les organes de contrôle de la FAF ont déjà anticipé la méthode et l’éligibilité. Ces organes ont le mérite d’exister aujourd’hui et d’abattre un travail colossal. L’intérêt du football national suggère qu’on s’y attarde pour une sortie de crise, sans gonflette ni trompette.
– LA FORDASSE

 

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