Analyses

 Le glas ne sonnera pas pour Zetchi, il est l’avenir ! (AB.Lahouari)

Zetchi partira sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, et ne poursuivra pas le travail colossal qu’il a accompli avec son Bureau Fédéral durant son unique mandat. Il sait que le temps joue pour lui. A un empereur qui a dit à son ministre des Affaires étrangères, ayant servi la Royauté et l’Empire : « Vous êtes un traître », il se vit répondre : « Mon empereur, c’est une question de temps, hier j’étais un héros ». Et c’est ainsi que l’histoire se fait à travers la marche des siècles avec ses « héros » et ses « traîtres » en fonction des rapports de force. Tout est relatif, bien entendu, lorsqu’il s’agit de la conjoncture actuelle que traverse notre football national avec le bras de fer qui oppose le MJS à la FAF.

La réunion d’urgence du Bureau Fédéral et la décision de ne pas briguer un second mandat montre qu’il existe, désormais, des patriotes dans ce pays qui refusent de servir de fusible et de mouton de l’Aïd. Il en est ainsi pour Zetchi Kheïreddine qui, après une longue réflexion, a compris que le but du MJS n’est pas de trouver une solution à l’épineux problème que pose la FIFA, mais d’aller vers un conflit dont la seule perdante sera l’Algérie. Son départ sonne comme un refus ! Il aime trop son pays pour soutenir une décision qui logiquement ne peut mener que vers une déstabilisation du football national et son pourrissement.

Le Président de la FAF, qui n’a jamais été demandeur, a toujours choisi la morale à l’intérêt matériel, l’objectif principal de ceux qui mènent depuis quatre ans, une opposition systématique au Bureau Fédéral. Ils ont tout essayé : un putsch avorté à Constantine, des coups tordus, des attaques perfides et personnelles, de la manipulation de l’information … relayés par des consultants-charlatans et des journaleux hostiles qui courent après leurs privilèges perdus. Toutefois, leurs agitations n’ont pas convaincu l’opinion sportive, satisfaite du bilan de la FAF et de ses responsables qui n’ont pas fait de la lutte des places au sein des instances internationales, leur cheval de bataille, au détriment du football national.

Il n’échappe à personne que l’instance fédérale a réalisé, en un mandat, ce que l’ancienne direction n’a pas fait en quatre (Académie, Trophée de la CAN, qualification à la CAN 17, organisation du CHAN, formation, Centre Régional de la FIFA…). Elle n’a même pas obtenu l’organisation d’une CAN, sur les trois mises en jeu, laissant la place au Cameroun, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Une humiliation que les médias, toujours les mêmes, avaient passé sous silence. Il ne fallait surtout pas incriminer la direction de la honte et de la fuite au Gabon. Aujourd’hui, ce qui est désolant, c’est le rôle que tient le MJS qui fait fi des lanceurs d’alerte, préférant une alliance avec ceux qui prônent l’intérêt matériel.

Le Comité de suivi de la FIFA veille ! Il a émis des signaux contre toute ingérence politique et il a appelé, une nouvelle fois, le MJS et la FAF au dialogue. Et s’il le fallait, il y participerait pour trouver une solution au problème qui ne relève nullement de « la souveraineté nationale ». Le compte à rebours a commencé.

– AB LAHOUARI

 

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