Analyses

Le salut du professionnalisme viendra-t-il de la CAF ?

Après dix ans de gestion défiant toute logique économique et financière, le professionnalisme tel que mis en place par l’ex-gestionnaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et son fidèle compagnon, Mohamed Mechrara, va-t-il enfin muter vers des jours meilleurs ? Et cela, non pas par la grâce d’une vquelconque commission, mixte ou pas, ni par l’expertise supposée d’un des principaux acteurs de ce désastre, revenu aux affaires à grand renfort médiatique, mais par les dernières exigences de la Confédération africaine de football (CAF).

Après plus de dix ans de constat catastrophique, sans cesse répété et la mise au placard de manière indirecte du colossal travail de la DCGF, dirigée par Reda Abdouche, et de la FAF, dirigée par Zetchi, les signes avant-coureurs du changement viennent de la CAF. Celle-ci, oblige aujourd’hui, les acteurs du football professionnel, à leur tête les fédérations, à jouer pleinement leur rôle de régulateur. S’inspirant des initiatives de la FIFA, la « maison mère », elle a décidé de siffler la fin de la récréation et mettre fin à la gabegie, en matière d’impayés, d’absence de déclaration et d’assurance des joueurs et techniciens.

Ainsi pour être éligibles aux compétitions interclubs de la CAF (LDC) et (CDC), les équipes masculines ou féminines devront, désormais, montrer patte blanche. La mise en place, par la FAF, d’un cahier des charges strict pour l’octroi de licence professionnelle, a été bien reçue, adoptée au Caire et répercutée au niveau des 54 Associations membres. Son application est obligatoire dès cette nouvelle saison. Une grande victoire pour l’ancien Bureau de la FAF. Finis les litiges, les paiements étalés, les bons de sortie des joueurs contre l’abandon d’une partie des salaires dus. Les clubs devront justifier d’une gestion saine et s’acquitter de leurs charges vis-à-vis de leurs employés.

Cette décision, déjà critiquée par les « partisans de l’ignorance et de la régression », donnera malgré tout à réfléchir à deux fois sur le nombre de zéro à mettre sur les contrats des joueurs et les cotisations qui vont avec. La Fédération algérienne de football (FAF), interlocutrice exclusive des instances internationales dont la CAF, en sera le garant du strict respect du cahier des charges exigé par l’instance panafricaine. Bref, il y a lieu de croire à un premier pas vers l’éclatement de la bulle spéculative et de la fièvre dépensière. Mais une grande vigilance s’impose, car il y a le risque de voir les réfractaires tourner le dos à ces compétitions, pour continuer à gérer à la petite semaine.

-NAZIM BESSOL

 

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