Analyses

La formation, la voie salutaire malgré les réfractaires !

Loin de constater que le football algérien prenait une trajectoire plus qu’inquiétante, les partisans de « la FAF n’a pas vocation à former », sont en train de faire marche- arrière. Un rétropédalage en règle a été opéré au détour de la rencontre du nouveau gestionnaire de la FAF et le patron de la Fifa mardi à Zurich. Mieux encore, Walid Sadi a, dans une déclaration, fait l’éloge de la formation et deux jours auparavant, il instruisait les clubs de la Ligue 1 professionnelle de s’investir dans cette démarche. Plus loin encore, dans le communiqué de la fédération, les clubs pros ont désormais l’obligation de disposer d’un centre de formation, même si, dans la réalité, le projet semble difficile à réaliser en quelques mois seule- ment par rapport à l’exigence mise par le bureau fédéral, celle de l’échéance de la saison 2024-2025.

Aujourd’hui, concrètement, seul le Paradou AC possède une structure digne, éprouvée depuis presque vingt ans maintenant. Les autres clubs sont à la traîne, surtout qu’il ne faut surtout pas confondre centre de regroupement ou camp d’entraînement et un centre de formation. Des camps que le MC Alger à Zéralda ou bien l’USM Alger à Aïn Benian, n’ont d’ailleurs pas encore vu le jour, alors que qu’une académie de formation obéit à ses propres normes et standards. Dans les papiers, tout le monde en parle, mais dans la réalité, c’est pratiquement le néant. A titre d’exemple, le CR Belouizdad version Amara Charaf-Eddine, n’arrive tou- jours pas à faire décoller un tel projet avec le passage d’au moins quatre techniciens déjà : Boualem Charef, Boualem Laroum, Toufik Korichi et aujourd’hui Zakaria Djabour. S’exprimant dernièrement sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, ce dernier a claironné que le modèle du Paradou AC n’était pas le seul – évident – et qu’il n’était pas intéressant pour le CRB – réducteur -, mais sans nous apprendre les tenants et les aboutissants d’un projet plutôt théorique !

Bref, tous ceux qui ont torpillé la fédération à un moment où elle avait clairement affiché  son choix de faire de la formation académique son principal credo, ont rongé leurs freins. Surtout après les directives du président le République en personne au nouveau responsable du football algérien lors de l’audience qui lui a été accordée et des orientations de la Fifa dans ce cadre, sachant que le programme Forward prend en charge tout un chapitre relatif à la formation et au financement des structures dédiées à cette mission. Du coup, le centre régional de Lalla Setti, à Tlemcen, doit être finalisé afin de faire profiter nos jeunes footballeurs en herbe et les autres (sélections nationales, clubs, …), en attendant que d’autres structures voient le jour. Car il n’est écrit nulle part qu’une fédération ne doit pas faire dans la formation.

Bien au contraire, pratiquement toutes fédérations à travers le monde se sont engouffrées dans cette voie, comme la CAF A ou d’un diplôme équivalent- France, le Sénégal, l’Argentine ou l’Arabie Saoudite, soit un échantillon par continent, sur le terrain pour booster la qualité de leur football et leurs footballeurs. Cessons donc ce débat stérile de « la FAF ne forme pas » mais ce sont les clubs : tout le monde doit former, et bien former pour l’avenir de notre sport-roi.

LAFORDASSE

 

 

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