Équipe A

Les bienfaits d’octobre pour les Verts

Malgré l’arrière-goût amer qu’aura laissé la prestation en demi-teinte, face à l’Egypte, l’EN, qui a bouclé très proprement son stage d’octobre avec deux grosses performances et un 5ème match sans défaite qui la maintient dans ses standards retrouvés, est déjà l’un des favoris de la prochaine CAN.

Si l’appréciation d’une prestation collective obéit généralement à la dictature du moment, en football, les vues d’ensemble ont rarement menti, notamment en amont d’importants rendez-vous, comme ceux qui attendent les Verts dans les prochaines semaines et mois.

A l’heure des bilans avant d’embarquer dans une nouvelle épopée en dix actes, censée remettre le football algérien sur la carte du monde à travers une qualification souhaitée au prochain tournoi planétaire de la FIFA en 2026 et entrecoupée de l’indémodable baromètre continental nommé CAN, il faudra ainsi reconnaître que la troupe à Belmadi a fait le job.

Et plutôt bien fait ! Car, même si la boulimique ambition de cette EN reconfigurée pour la gagne à moyen et long termes, avec l’apport tellement bénéfique de binationaux du calibre d’Amine Gouiri, aurait certainement voulu boucler cette fenêtre internationale avec autant de victoires que de rencontres, et la manière, avec laquelle la troupe de Belmadi a éparpillé des Cap-verdiens réduits à leur plus simple expression avant de résister à une Egypte déchaînée, renvoie plutôt des signaux positifs davantage qu’elle n’inquiète pour l’avenir.

Un bilan forcément positif

Notamment dans son expression offensive avec six buts en un peu de 180 minutes de jeu. Tout n’était, évidemment, pas parfait. Loin s’en faut. Mais, on ne passe pas six buts à deux sélections du top 15 africain par hasard. On ne désarticule pas une sélection qui est allée imposer le nul vierge à un Maroc demi-finaliste de la Coupe du Monde six mois plus tôt si on n’est pas costaud !

On ne tient pas tête au vice-champion d’Afrique en titre si on est fébrile ! Toujours dans le côté satisfaction, l’importance des cadres, à l’image de Youcef Atal, Rami Bensebaïni, Aïssa Mandi, Islam Slimani et Riyad Mahrez, s’est confirmée de manière indispensable, l’apport des «jeunes», comme Ramiz Zerrouki, Mohamed Amine Amoura et Amine Gouiri, a complété le puzzle et apporté un vent de fraîcheur.

De quoi nourrir de légitimes ambitions en perspective de la CAN ivoirienne, où l’Algérie aura l’avantage de débuter dans une poule D largement à sa portée, ce qui lui laissera le temps de se chauffer doucement et de monter en puissance crescendo à même d’être au faîte de sa forme quand débutera le «vrai» tournoi, à partir des huitièmes de finale et des matches-couperets à jouer sans filet de protection.

Des imperfections, mais beaucoup de satisfactions

L’autre avantage qu’aura cette fois-ci la sélection, contrairement à ce qui a été le cas il y a presque deux ans, au Cameroun, est cette «expérience de l’échec» qui lui servira forcément au moment de débarquer à Bouaké. Le capitaine Riyad Mahrez l’a, d’ailleurs, lucidement mentionné au sortir du nul face aux Pharaons. «J’espère qu’on reviendra plus forts en novembre, qu’on réussira de bons matches dans les éliminatoires du Mondial.

On essayera de bien nous préparer afin de bien débuter la CAN comme on l’avait fait en 2019, et pas comme on l’a fait en 2021. On a les deux expériences. A nous de bien nous préparer et très bien entamer le tournoi d’autant plus que nous avons hérité d’un groupe homogène.

Ce n’est pas le groupe de la mort, mais ce n’est pas une poule facile non plus. On va bien se préparer et incha’Allah on sera présents là-bas », concédait le leader technique des Verts, comme pour confirmer que le groupe a bien retenu les leçons d’un passé récent, notamment celles liées aux grandes désillusions qu’auront été cette CAN à Douala et cette élimination à la dernière seconde, face au Cameroun. De quoi nourrir, ainsi, davantage d’espoirs et de croire que ce stage d’octobre, avec ses nombreux hauts et ses quelques bas, servira grandement l’EN de Djamel Belmadi dans ses quêtes futures.

RACHID BELARBI

 

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