Analyses
« Un lion n’arrive jamais au milieu d’un festin »
Non ! Non ! Et non ! Kheïreddine Zetchi, le Président de la FAF, ne s’est pas rendu à Rabat à la 43ème Assemblée Générale de la CAF pour faire pénitence et quémander un quelconque poste. Il s’est rendu par devoir et par respect comme ses 54 pairs, parce qu’il n’était pas seulement question des élections partielles, mais également de la fin du mandat de l’ex-président, Ahmad Ahmad. A l’ordre du jour, outre les élections partielles, il y avait également des points à débattre. Les participants avaient à se positionner vis-à-vis du bilan moral et financier et de la modification des statuts.
Le président Zetchi, qui a combattu avec courage et obstination la gestion catastrophique durant le mandat de l’ancienne direction de la CAF, n’a pas changé d’un iota sa position. Cela lui avait valu d’être isolé par le Comex de Ahmad Ahmad, alors dirigé par le Marocain Fouzi Lekjaâ, l’Égyptien Hani Abo Rida et le Congolais Constant Omari, ceux-là même qui ont fait jonction avec la FIFA pour imposer le Protocole de Rabat. Et pour bien montrer son total désaccord, il s’est abstenu de voter le bilan financier. Il a refusé tout compromis et décliné le bilan déficitaire du président de la Commission, le Marocain Fouzi Lekjaâ. Une position qui a fait dire au nouveau président de la CAF, Patrice Motsepe : « Il est extrêmement urgent d’agir ».
Comme toujours, les Braconniers et les esprits chagrins, toujours mal informés ou manipulés de l’étranger, ont mis l’accent sur le retrait de la candidature du représentant algérien au Conseil de la FIFA. Une décision qui a fait dire à un délégué africain : « Un lion n’arrive jamais au milieu d’un festin ». Le communiqué de la FAF explique davantage le retrait, en soulignant que Zetchi a choisi « la voie de la sagesse». De toute évidence, la présence de la FAF à Rabat n’est pas un échec, elle porte la marque de la dignité, de l’honneur qui a tordu le cou aux comploteurs de la CAF et … de la reconnaissance. On en saura un peu plus dans les prochains jours.
-AB. LAHOUARI