Éliminatoires de la coupe du monde

Mozambique 0-2 Algérie : Le match des costauds !

Mozambique 0-2 Algérie. Rapidement plombés par la sortie sur blessures de deux éléments-clés et outrageusement dominés en première période par des Mozambicains, sans complexe mais pas maladroits, les Verts ont superbement trouvé les ressources nécessaires pour renverser les Mambas.

Ils sont revenus de Maputo avec un précieux succès qui balise le chemin vers le Mondial des Amériques et rassure, un tant soit peu, à moins de deux mois de la CAN ivoirienne. Submergés d’entrée de jeu par l’engagement et l’implication de Mozambicains, qui sont allés battre le Botswana à Francistown, deux jours plus tôt, les coéquipiers d’un Mahrez fantomatique n’ont, à vrai dire, fait illusion que lors des cinq premières minutes, le temps de constater que quelque chose ne marchait pas et que la machine était grippée.

Faisant, désormais, office d’arrière-central à côté de Mandi, le sociétaire de Dortmund, Rami Bensebaïni, a alors dû écourter son échauffement et intervenir avec autorité à deux reprises aux 8e et 9e minutes pour éviter le pire à l’EN, alors que les locaux, survoltés, avaient réussi deux manœuvres offensives de grande classe et de toute beauté. Comme pour ombrager davantage le ciel au-dessus d’eux, les hommes de Djamel Belmadi perdront, coup sur coup, deux de leurs tauliers et « guerriers » les plus aguerris, Aïssa Mandi et Islam Slimani, qui ont dû quitter le terrain et abandonner leurs coéquipiers aux 14e et 16e minutes de jeu, suite à des blessures musculaires, remplacés respectivement par Mohamed Amine Tougaï et Mohamed Amoura.

Sortie de Mandi et Slimani en deux minutes

Ce n’était, dès lors, plus la même équipe, ce dont a profité le Mozambique pour s’offrir une multitude d’occasions nettes de scorer. La première porte la griffe de Stanley Ratifo qui, à la réception d’un centre du capitaine vétéran de 40 ans, Elias Gaspar, pivota sur lui-même avant d’armer une frappe que Mandréa repoussa au prix d’un super réflexe (24’). Clesio Bauque s’échappera, par la suite, sur une touche rapidement jouée, mais sa tentative de près fut repoussée par le même Mandréa qui maintiendra l’EN à flot en dépit d’une absence quasi intégrale dans le jeu (32’).
Auparavant, c’était au tour d’Edson Sitoe de sauter plus haut que tout le monde sur un corner pour placer une tête juste à côté du montant gauche (24’) avant d’allumer le keeper algérien d’une lourde frappe de loin, détournée également en corner (36’). La première action des Verts digne d’être citée n’interviendra qu’à la 38ème minute sur une incursion de Amoura côté droit avant que son centre, à destination de Gouiri ne fut coupé par une vigilante arrière-garde adverse.

Le poteau de Gouiri

L’attaquant du Stade Rennais s’offrira, néanmoins, la plus dangereuse occasion de ce premier half, en profitant d’un travail en dentelle d’Aït-Nouri pour envelopper une balle chaude qui finira sa course sur le montant gauche du gardien Ernan Siluane (45’). Quasiment piétinés en première période, les Verts entameront la seconde avec de meilleures intentions, tout comme ils avaient débuté ce match. Rayan Aït-Nouri se jouera, alors, de la défense des Mambas au prix d’étonnants grigris à la 57’ avant que sa tentative de centre ne soit détournée en corner. De plus en plus présente, les changements de Belmadi aidant, l’EN finira par obtenir ce qu’elle est venue chercher au fin fond du continent noir : une victoire ! Un succès qui porte la marque de Mohamed Amine Amoura, impliqué sur les deux buts inscrits dans les dernières vingt minutes de cette rencontre à rebondissements.

Amoura et Chaïbi débloquent la situation

Farès Chaïbi fera, à ce sujet, étalage de sa palette technique, en contrôlant puis en plaçant une balle chaude dans les filets mozambicains après une superbe percée dans l’axe du nouveau serial-buteur de l’USG, ponctuée par une frappe sur la transversale (69’). Dix minutes plus tard, le même Amoura profitera d’un contre pour donner le tournis à la défense adverse avant de servir dans d’excellentes conditions le rentrant Ramiz Zerrouki qui ajustera la mire pour doubler la mise et faire le break (80’).
A (0-2), l’affaire était pliée et l’EN tenait bien son deuxième succès en autant de rencontres de son groupe G qu’elle domine seule, désormais. Après avoir assuré l’essentiel sur le plan comptable dans cette entame des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, Djamel Belmadi pourra, de ce fait, se tourner vers la CAN ivoirienne, où sa troupe devra, cependant, se montrer bien moins frileuse pour espérer y réussir un grand coup.

RACHID BELARBI

 

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