L’opinion sportive ne s’est plus où donner de la tête et bientôt on lui fera avaler avec certitude que le ballon n’est plus rond mais carré. Ainsi, durant toute la semaine, alors que le sélectionneur national Djamel Belmadi avec beaucoup de pédagogie montrait son mécontentement quant à la mauvaise pelouse du stade Nelson- Mandela qui allait accueillir le match des éliminatoires du Mondial entre l’Algérie et la Somalie, des voix autorisées n’avaient de cesse de contredire ses propos. Pour elles, la pelouse était parfaite.
Du coup, le sélectionneur national devenait aux yeux de l’opinion sportive un menteur qui tente de se décharger en cas d’insuccès. Des médias, notamment TV qui ont perdu toute crédibilité depuis longtemps, tambourinaient que la pelouse était plus que parfaite, sans pour autant montrer des images. Un seul a osé faire son travail d’une manière professionnelle en filmant la pelouse accordant un large crédit aux propos de Djamel Belmadi. Le terrain ne garantissait pas un football de qualité et ne pouvait que gêner l’évolution de notre équipe nationale et favorisait ses adversaires.
Le sélectionneur national pratique le langage de la vérité. Comme tous les grands entraîneurs – faut-il rappeler qu’il figure dans le top 10 des meilleurs du monde – il sait que la qualité première du jeu moderne est la circulation rapide du ballon. Et cela, depuis que l’on a cessé de « jouer en l’air pour avoir sa place en première », une reprise de la célèbre et ancienne formule anglaise. En termes plus précis, si l’on est passé du tuf au gazon naturel, ce n’est pas pour empêcher les blessures, mais pour rendre le football plus spectaculaire et donc plus attrayant. Les faits prouvent que notre équipe nationale qui est pourtant en reconstruction n’est pas à l’aise sur des terrains cabossés. Elle a réalisé ses meilleures performances sur des pelouses parfaites que ce soit contre le Sénégal ou bien contre l’Egypte. Bref, les spectateurs, téléspectateurs et les internautes du match Algérie- Somalie n’ont pas manqué de relever les mensonges qui n’honorent guère leurs auteurs. Et, il y a lieu de se demander quelles sont les raisons qui les poussent à de telles fausses informations. Est-ce par incompétences ou bien pour perturber le sélectionneur national ?
AB LAHOUARI
