Lois du jeux

ALG : Le temps perdu des commissions est de retour (AB. Lahouari)

Voici (re) venu le temps perdu des Commissions. Elles se ramassent à la pelle. « Il faut tout revoir et même, pourquoi pas, procéder à une nouvelle forme de professionnalisme, en annulant tout ce qui a été fait auparavant. Notre football a besoin d’une nouvelle dynamique et de nouvelles idées, il faut qu’on aille jusqu’au bout, c’est une occasion inouïe de mettre fin à la médiocrité régnante.» Ces propos d’un des membres de la Commission du football professionnel, un pur produit des réformes de 1989, Serrar Abdelhakim, ne peuvent que faire rire sous cape. On ne l’a fait plus à ceux qui ont compris depuis longtemps que seule une décision politique peut changer la nature même du professionnalisme. Tout le reste n’est que poudre aux yeux et gaspillage d’argent.
Si l’on s’offre un bref retour en arrière, on constatera que lorsque le Président Boumediene avait décidé, par l’intermédiaire du CNES, la prise en charge des clubs par les sociétés nationales, notre football a connu alors son âge d’or. Puis, en 1989, avec le désengagement des sociétés nationales, les différents gouvernements ont contribué à faire couler à flot le robinet de l’argent-roi, sans aucun contrôle. Ils ont favorisé l’émergence d’une nouvelle classe de dirigeants dont la majorité n’avait aucunement sa place dans un stade. Elle a conduit le football à la situation actuelle alors que tous les indices souhaitaient le dégraissage du mammouth. Et ça, ils ne l’ont pas fait et ils ne le feront pas puisque c’est l’État qui régale.
Durant le mandat de Zetchi Kheïreddine, à la tête de la FAF, des garde-fous ont été installés pour empêcher, un tant soit peu, les clubs de vivre au-dessus de leurs moyens, des idées ont fleuri et des réformes adéquates ont été réalisées avec des résultats probants. Mais, à l’évidence, cela n’avait aucun intérêt pour les décideurs, trop occupés à asseoir une nouvelle politique dans des secteurs stratégiques. Ils ont accepté de sacrifier une des seules personnes, qui a réussi à donner un nouveau visage au football algérien en créant un club (Le Paradou), une académie de football (El Ankaoui) et procédé à l’exportation des joueurs. Tout cela avec son propre argent. Un symbole de la réussite que bien des pays africains veulent suivre comme exemple.
Certes, on reviendra à l’exemple du Paradou, mais on aura infligé à notre football un retard considérable.
– AB. LAHOUARI

LE + D’INFOS

Plusieurs Commissions ont été installées, mais celle qui a mis le feu dans les réseaux sociaux a été la Commission mixte MJS-FAF chargée de l’évaluation et de la réforme du football professionnel. Sur directive du MJS, elle est présidée par l’un des fossoyeurs du football professionnel, Mohamed Mecherara, Conseiller du président de la FAF et ex-président de la LFP, du temps de l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Son mentor. – RS

 

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