Analyses

Charaf Eddine Amara en mode coupeur de têtes !

Il y a quelques jours, dans ces mêmes colonnes, on se posait la question sur qui voulait la tête du Secrétaire général de la Fédération algérienne de football, Mohamed Saâd ? Dimanche dernier, lors de la réunion du Bureau fédéral de la FAF, il a été mis fin aux fonctions de ce même Secrétaire général, mais aussi le retrait de la qualité de vice-président, Amar Bahloul. Dans un communiqué de presse laconique, la FAF a annoncé que « les membres du BF ont applaudi » la nomination de Mohamed Maouche en tant que vice-président en remplacement de Amar Bahloul, le 1er novembre ! Une date hautement symbolique et une nomination qui devait, donc, l’être aussi.

Fort heureusement, le grand Mohamed Maouche n’a pas attendu ce 31 octobre 2021 pour être reconnu comme « grand Moudjahid aux qualités humaines indéniables » ! Ce statut de vice-président et même président d’honneur, plus symbolique qu’autre chose, aurait dû ou pu être donné à l’un des cinq survivants parmi les trente-deux de l’équipe du FLN au lendemain du 15 avril dernier, et l’élection d’Amara Charaf-Eddine à la tête de la FAF. A Maouche, on a confié une Commission juridique qui n’existe pas et qui ne s’est jamais réunie ! Une mascarade de plus pour l’actuel Bureau fédéral. Quant au Secrétaire général, sa fin de fonction n’est citée nulle part. Derrière ses larges sourires, Charaf-Eddine Amara s’est révélé un véritable coupeur de têtes, comme l’annonce fièrement ses proches. Mais à y voir de plus près, il ne semble être que la marionnette d’un cabinet noir, composé de la crème de la crème en matière de destruction du secteur.

Pour des observateurs bien avertis, Charaf-Eddine est en train de scier la branche sur laquelle il est assis, après s’être séparé, qu’on le veuille ou non, de deux piliers de la fédé. Saâd, considéré comme l’un des meilleurs Secrétaires généraux en Afrique, selon les témoignages et la reconnaissance des officiels de la CAF, et même de la FIFA ; et Bahloul, homme de terrain et très respecté par la base. Deux hommes dont le dénominateur commun est d’avoir, à un moment donné, tenu tête au président, l’un avec finesse peut-être, Saâd, et l’autre, Bahloul, avec plus de rentre dedans.

A qui le tour d’ailleurs ? La prochaine cible ? Elle est toute désignée, le directeur technique national, Ameur Chafik, à qui ont a placé un certain Toufik Korichi dans les pattes, prêt à rebondir sur siège de son actuel patron. D’autres suivront mais pour quel résultat ? Aucun, car tous ont la particularité ou ont en commun d’avoir échoué et ils échoueront encore.

Les faux experts et les noms à la réputation surfaite ont décidé de triturer les nouveaux statuts ; le système de compétition ; de pousser pour l’abandon de presque tous les projets initiés par l’ancienne équipe, notamment en matière de formation et de développement. Ils ont aussi décidé, comme l’avait fait avant Mohamed Raouraoua, de se passer des compétences nationales pour favoriser des prestataires étrangers … autant d’indicateurs qui ne se trompent pas sur les desseins de ceux qui ont pris le contrôle du football national. Djamel Belmadi et sa bande font office de paratonnerre, mais pour combien de temps encore ?

– LA FORDASSE

 

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