Équipe A

Kévin Guitoun tisse sa toile

Alors que Youcef Atal vit une descente aux enfers qui ne l’empêchera, toutefois, pas d’être à la CAN, Kévin Guitoun Van den Kerkhof monte en puissance et a fini par devenir titulaire à Metz. De quoi inciter Djamel Belmadi à tenter le pari ?

Alors qu’il avait rejoint la Lorraine en été afin de gagner en légitimité et de continuer à gravir les échelons, le défenseur international n’est devenu titulaire en club que depuis peu. Au meilleur moment, oserions-nous dire vu ce qu’est en train d’endurer l’habituel titulaire sur le flanc droit de la sélection nationale. Kévin Guitoun avait, cependant, déjà fait connaissance avec l’élite française en étant lancé, généralement, pas son entraîneur Laszlo Bölöni en seconde période, quand ce n’est pas carrément dans le dernier quart d’heure.
Le 29 octobre dernier, l’ancien joueur du Sporting Bastia a, ainsi, connu sa toute première titularisation en championnat de France 1 à 27 ans, ce qui constitue un tournant dans sa carrière dont il est bien conscient. «Je me suis bien senti, j’essaye de créer un peu de profondeur dans le jeu, c’est ce que le coach m’avait demandé. Pour une première titularisation, je suis un peu satisfait. Une première en Ligue 1, c’est beaucoup d’émotions, après, quand on est dans le match, on n’y pense pas trop.

Désormais titulaire en Ligue 1

«Je vais tout donner pour les prochains matches de façon à être titulaire le plus possible», soulignait, en toute sobriété, celui qui fêtait face au Havre sa première dominicale en Ligue 1 Uber Eats. «J’avais déjà effectué des rentrées comme milieu offensif axial, milieu gauche. Cette fois-ci, j’ai commencé ailier droit pour prendre la profondeur.
En tant que je joue, j’essaye de faire ce que le coach me demande, de donner le maximum, que ce soit latéral droit, piston droit ou même ailier droit, tant que je suis sur le terrain, je donne le maximum et d’aider mes coéquipiers», avait-il renchéri, avec le sourire d’un jeune premier. Depuis, Kévin Van Den Kerkhof n’a plus quitté le onze puisqu’il faisait partie des onze du club à la Croix de Lorraine qui est allé imposer le partage des points à l’Olympique Lyonnais (1-1) au Groupama Stadium pour enchaîner un deuxième match nul de suite. Pour la réception du FC Nantes, dimanche, à Saint-Symphorien, l’entraineur du FC Metz devrait également maintenir sa confiance à l’international algérien.

«Un rôle que j’ai l’habitude de tenir»

En parallèle à sa percée sur le terrain, Guitoun s’est tout autant affirmé en dehors comme en témoigne sa présence en conférence de presse pour évoquer, au nom du vestiaire messin, la rencontre hebdomadaire de son équipe. Une occasion pour rappeler son bonheur d’avoir passé un cap et d’avoir fini par convaincre son entraîneur.
«Ça m’a fait du bien de jouer, de débuter le match comme titulaire. Même physiquement, cela fait vraiment du bien, de retrouver de bonnes sensations», témoignait celui qui a, apparemment, trouvé son équilibre au poste d’arrière-droit. «C’est un rôle que j’ai l’habitude tenir vu que j’ai beaucoup évolué en piston. C’est pratiquement pareil. Et comme on est plus en transition de balle, c’est un rôle qui me correspond assez avec ma vitesse et la profondeur que je peux apporter», estime-t-il, bien sûr de ses qualités. Un profil et une ascension qui ne laissera, certainement, pas Belmadi de marbre.

Un bon remplaçant pour Atal

D’autant plus que le polyvalent défenseur du FC Metz ne tardera pas à dépasser son concurrent niçois en minutes passées sur le terrain. De quoi présenter un argumentaire assez étoffé à même de se présenter comme une alternative crédible en perspective d’une Coupe d’Afrique des Nations à laquelle Youcef Atal arrivera, sauf blessure, en manque de compétitivité évident au vu de sa lourde suspension qui ne devrait prendre fin que vers la fin du mois de décembre, soit à une vingtaine de jours seulement du coup d’envoi du tournoi ivoirien, fixé au 13 janvier 2024.
Sauf improbable retournement de situation ou blessure, les deux prochaines rencontres de l’EN, face à la Somalie et au Mozambique, dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, devraient confirmer la tendance et permettre à Kévin Guitoun de tisser davantage sa toile sur le flanc droit. Dans la lignée logique de ce qu’il a fait en Lorraine.

RACHID BELARBI

 

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