PITCHAK Feminins

Pour l’honneur et la dignité de ces dames

Faut-il croire qu’à la Fédération algérienne de football, l’honneur des femmes n’a pas le droit d’être cité ? En quelques jours d’intervalle, deux incidents sont venus interpeller l’opinion publique sur ce que vaut l’honneur d’une femme aux yeux de certains responsables de la FAF. Ces derniers semblent beaucoup plus préoccupés à préserver leur petite image que de réagir promptement et de manière chevaleresque pour rendre a minima à ces dames leur honneur et leur dignité.

On les entend, ceux qui disent : «arrêtez, mais ce n’est pas grave, ce sont des choses qui arrivent» ou bien «elle nous saoûle celle-là avec son histoire». Mais ceux-là oublient – pour la faire courte à l’algérienne – qu’ils ont une mère, une sœur, une épouse, une fille et qu’aucun d’entre eux n’acceptera qu’on touche à un cheveu de l’une d’entre elles, sauf si cette personne est aux antipodes de ce que reflète les préceptes de notre religion et de notre éducation.

Une caissière d’un hôtel, à Oran, a été humiliée par un président-voyou d’une Fédération tunisienne, pour ne pas la nommer, car elle a osé faire son … travail ! Elle a tout simple- ment demandé à cet énergumène au comportement sulfureux de payer une simple note qu’un gentleman aurait fait allégrement ou qu’il l’aurait mise sur le compte de sa Fédération, voire l’Union arabe de football association, organisatrice du tournoi des joueurs de moins de 17 ans.

Au lieu de ça, ce personnage a insulté cette dame respectable, ce qui a obligé la direction de cet hôtel à saisir le directeur du tournoi et membre du Bureau Fédéral, l’Algérien Hakim Meddane, qui, malheureusement, n’a pas levé le petit doigt. Pis encore, d’autres responsables, à leur tête l’employé de l’UEFA, Mohamed Raouraoua, seraient intervenus pour étouffer cette histoire. Doit-on conclure que l’on peut s’attendre au pire à l’avenir ?

Quelques jours auparavant, une responsable d’un département, au sein même de la FAF, a été jetée en pâture à la vindicte populaire à travers un communiqué d’un club, le CR Belouizdad. Accusée de sabotage et de complot, cette dame respectable, dont la probité dérange plus d’un, n’a pas été défendue comme il se doit par l’institution fédérale.

Seuls les membres de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) ont réagi énergiquement par un communiqué qui n’a pas été publié. En effet, lors d’une réunion, le président du club algérois, Mohamed Benelhadj, avait présenté ses plates excuses à cette dame tout comme il avait promis de le faire par un document officiel. La même initiative devait être prise par la FAF. Sans résultat.

A ce jour, ces deux dames, toujours offusquées par ce qu’elles viennent d’endurer, attendent une réhabilitation, bien qu’elles soient entourées exclusivement d’hommes. Le droit d’un travailleur et d’une travailleuse est normalement acquis, mais les pratiques sont tout autres. Les mentalités étant ce qu’elles sont, honneur à ces dames qui se battent tous les jours pour faire évoluer les acquis et défendre chaque jour des droits toujours difficiles à obtenir.

LAFORDASSE

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