Analyses
Mohamed Abrouk, l’enfant du Chabab, un homme généreux
Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d’Algérie, le nouveau président du Conseil d’Administration du Chabab Belouizdad, l’ex- gardien de but international algérien, Mohamed Abrouk, a déclaré : « Franchement, quand un jeune de 20 ans s’exprime sur les réseaux sociaux et me critique sans me connaître, je n’y peux rien. Je suis un homme «chabaâne» et honnête, et que celui qui en doute, je le mets au défi de prouver le contraire. » Des propos qui résument totalement tout le caractère de l’ex-gardien de but international, Mohamed Abrouk.
L’enfant du quartier de Belouizdad (ex-Belcourt) a fait partie de l’équipe de légende du Chabab, avec les Lalmas, Selmi, Madani…. Et il n’a jamais cherché les feux de la rampe. Depuis sa retraite, il a vécu dans la discrétion et dans le respect de tout un quartier qui ne vit que pour le club. Il n’a jamais voulu s’ingérer dans les petites ou grandes magouilles du football professionnel, mais lorsque l’entreprise Madar, propriétaire du club, est venue le solliciter, alors qu’il était employé à la Ligue comme administratif, il a répondu à l’appel du coeur, sans poser de conditions. C’est dire qu’il ne vient pas de nulle part et qu’il a toujours servi le football en toute honnêteté.
Or, à peine installé à son poste, il est victime d’une sordide campagne dans les réseaux sociaux, relayée par des médias de la place. Un groupe d’individus mal intentionnés tente de le déstabiliser et de le pousser à la démission, pour placer un des leurs à la présidence du CA. Pour y arriver, ce groupe exploite des jeunes qui ne connaissent en rien l’histoire des hommes et du football algérien. Mohamed Abrouk est traité de tous les qualificatifs dont celui d’incompétent. Pourtant, quand bien même il ne serait pas concerné par le domaine technique, où l’on retrouve également un enfant du club, Yahi Hocine, l’équipe est leader du championnat à la suite d’un retour flamboyant.
Pour avoir connu Mohamed Abrouk durant notre jeunesse et l’avoir rencontré à plusieurs reprises comme adversaire, il y a des souvenirs que l’on n’oublie pas. A la suite d’un stage avec l’équipe nationale junior et le ratage d’un train sur Oran, un soir d’orage, il m’a accueilli chez lui. Cette générosité, Mohamed, l’a toujours conservée. Bon vent au Chabab ! Et comme il l’a si bien dit en langage des sages, bien de chez nous : «charhoum khir».
– AB. LAHOUARI