Analyses

L’académie de la FAF croule sous les impayés

Qui veut torpiller l’académie de la FAF de Sidi Bel-Abbès ? Lancée au mois de février dernier par l’ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, en présence du sélectionneur national, Djamel Belmadi, l’académie de Sidi Bel-Abbès croule sous les dettes. Une situation qui fait craindre le pire pour ce deuxième joyau (après celui de Khemis Meliana) dont est issu Omar Rafik, et lieu de « fabrication » de notre EN pour le prochain grand événement qu’organise l’Algérie : les Jeux Méditerranéens d’Oran, en 2022. Ainsi, plusieurs fournisseurs de la région attendent toujours d’être payés par la Fédération algérienne de football, tout comme le personnel de cette académie. Joint par Botola, un responsable qui a souhaité garder l’anonymat nous explique

« Personnellement, je ne sais plus quoi faire, les impayés s’accumulent de jour en jour et toutes mes sollicitations sont restées vaines. Mon téléphone n’arrête pas de sonner, je peux vous dire que je suis quasiment harcelé. Du coup, on me dit qu’il n’y a pas d’argent, avant de me rassurer pour me dire que c’est bientôt réglé, une autre fois on m’explique que les conventions avec les fournisseurs et les contrats des salariés n’ont pas été validés… Tous les jours j’entends une nouvelle histoire, mais ce qui est sûr, c’est que les gens n’en peuvent plus. D’autant plus, lorsqu’ils apprennent que la FAF paie X milliards aux clubs et prend en charge diverses dépenses.La situation est difficile pour tout le monde et les gens ne vont pas vivre à crédit indéfiniment. Récemment, on nous a promis le règlement d’au moins 30%, mais jusqu’à aujourd’hui [dimanche, (NDLR) ] nous n’avons absolument rien reçu. », nous explique ce responsable. Du côté de Dely Ibrahim, il ne s’agit que d’un simple problème de paperasse. « L’académie fonctionne le plus normalement du monde » nous explique un responsable fédéral. « Nous devons d’abord épurer toutes les conventions avec les fournisseurs, avant de procéder aux paiements. » poursuit notre interlocuteur. Interrogé sur le pourquoi de tous ces retards, il nous explique : « les conventions nous posent problème, nous ne disposons pas de tous les éléments pour procéder au paiement ».

Contacté par téléphone l’ancien Directeur de l’Administration Générale (DAG), Abdelghani Nekkache s’insurge contre ces affirmations « Revoir les conventions avec les fournisseurs, oui ils peuvent le faire, je tiens juste à vous affirmer que nous les avons signés dans le strict respect de la législation en vigueur. D’ailleurs, mon successeur, celui qui tient actuellement l’intérim de la direction de l’administration générale, c’est lui-même qui s’est rendu à Sidi Bel-Abbès pour rencontrer plusieurs fournisseurs, et on a négocié avec eux en bonne et due forme. », avant de poursuivre : « Vous savez, nous avons toujours la facilité de dire ou de faire allusion à certaines choses sans jamais les nommer ou les préciser. J’invite les responsables de la FAF à nous dire où le bât blesse, de nous détailler où se situe le problème qui les empêche d’exécuter ses conventions. Je suis prêt à assumer, car je sais que nous avons tout fait dans les règles de l’art », tonne l’ancien directeur. Rappelons que contrairement au Centre Technique de Sidi Moussa, ou l’académie de Khemis Meliana, l’académie de Sidi Bel- Abbès, mise à disposition de la FAF par le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), a pour directeur, Moussaous Tayeb, cadre du MJS détaché par la tutelle à cet effet.

NAZIM BESSOL

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