Portraits

L’étoile filante du football français

Laurent Roussey

Il a détenu l’espace de quelques mois de record de précocité en championnat de France avant d’être dépassé par son compère de club Laurent Paganelli.

Il n’en demeure pas moins que Laurent Roussey détient encore aujourd’hui le record du buteur le plus jeune en première division à 16 ans, 3 mois et 26 jours trouvant le chemin des filets face à Monaco (1-3), le 21 avril 1978. Et c’est peu dire qu’il a été un phénomène. Repéré très tôt à l’âge de 13 ans, c’est bien saint Etienne qui se pressent pour le recruter du côté de Nîmes où a été formé le jeune Laurent. Arrivées dans l’effectif professionnel de l’ASSE lors de la saison 77-78 en même temps que Paga , il dispute à seize ans ses premiers matchs. 8 matchs très exactement, pour trois buts inscrits. Jeune prodige, il est unanimement salué comme le grand joueur de demain. Bien classés en championnat, les Verts amorcent les années 80 comme leur décennie. Et le buteur stéphanois fait partie des projets d’avenir. Pour Laurent Roussey, tout va très vite .Sa première saison chez les professionnels, il marque également en coupe de France contre Sochaux (2-2).Le championnat, la coupe nationale ne lui suffit plus. Le gamin fait des apparitions en coupe d’Europe. Il participe notamment. en marquant, à la fête du (6- 0) contre le PSV Eindhoven lors de saison (79- 80) .La saison suivante, il est même l’auteur d un fabuleux triplé contre Angers (5-0). Au bout de trois saisons à faire ses preuves comme joker, il est promu titulaire  pour la saison 1980 -81. A19 ans seulement, il éclate enfin, et gagne le championnat et la coupe de France. Il apparait 36 fois et inscrit 12 buts. Dans la foulée.il est appelé en équipe de France, avec laquelle il honorera deux capes, se payant au passage le luxe d’inscrire un but pour sa première sélection en match amical contre la Hongrie.

Coup d’arrêt  

 Tout va pour le mieux pour le nouvel international mais la malchance le guette. Victime d une vilaine blessure au genou, il disparait des terrains durant de longs mois et ne dispute que 13 matchs cette saison-là. Jamais il ne retrouvera son élasticité ni son explosivité .Malgré l affaire de la caisse noire il reste fidele aux verts pour essayer de revenir à son meilleur niveau. Affaibli par des blessures récurrentes, et sans doute usé après avoir démarré au si tôt. Il ne parvient pas à retrouver son niveau. Il termine avec une dernière saison triste ou il joue tout de même 26 matchs mais ou les stéphanois ne terminent que 14 ème bien trop loin des sommets du championnat. Ila joué au total 139 matchs et inscrit 46 buts contre 1977 et 1983, toute compétition confondues avec le maillot des Verts. Il quitte ensuite Saint Etienne pour rejoindre le Toulouse FC. Outsider sérieux en championnat. Le club de la cité Rose semble être l endroit parfait pour se relancer. Malgré la présence dans l effectif de son ferre Olivier, il ne pas à se refaire une santé potable, son genou l’empêchant totalement  de s’exprimer. Au bout de deux saisons chez les Violets, il est cédé sans regrets à Toulon. Arrivé sur la rade, il retrouve son ancien collègue prodige stéphanois, Paganelli aussi désarçonné que lui. Malheureusement son genou le fait toujours autant  souffrir et l’empêche de retrouver ses sensations. C’est du banc qu’il regarde l’attaque Toulonnaise qu’il était sensé former avec Dellio Onnis. Il se croit définitivement perdu pour le football et décide de tenter un dernier come-back  dans les Cévennes, à Alès Tentant  d’apporter sa pierre à l’édifice, il ne jouera que quelques matchs, toujours en délicatesse  avec son genou .Le club échoue en barrages de D2 aux tirs aux buts face à Caen.

Dernier challenge 

A titre personnel, il décide de quitté l hexagone ou il semble irrémédiablement cramé pour effectuer une pige en Suisse. Il signe alors au Lausanne sport. ou débute l une des futures stars du football suisse Stéphane Chapuisat . Malheureusement, la suisse ne lui réussit pas plus que la France. il revient par la petite porte au bout d une saison et signe au Red Star pour un dernier challenge. Pour lui, le temps des exploits et déjà passé .Une énième blessure au genou clôt sa carrière de joueur à seulement 29 ans si bien entamé  et assez mal fignolée. Comme son compère Paganelli , au moment de se retrouver sur son parcours sportifs , un constat s impose : le grand prodige des années vertes n a pas eu le rayonnement qu’ il aurait du avoir . Et il a toujours dit « j aurais préféré être moins précoce et jouer quinze ans en pros » Mais le passé est le passé. Déçus sans doute d’être toujours catalogué ex-espoir déçu. Il coupe dans un premier temps les ponts avec la France pour entrainer à la Réunion. Durant 4 ans ; il va s’occuper de St Pauloise avant de faire son retour en catimini en métropole à Rouen. Après diverse expériences d’adjoint puis d’entraineur principale, il va se retrouver sur le banc de l’ASSE pour boucler en quelque sorte la boucle le temps d une saison et demi. Il permet d’ailleurs, au terme de sa première saison au tant qu’entraineur à l’AS Saint- Etienne de décrocher une qualification directe en coupe UEFA, attendu depuis 26 ans. Il faisait d’ailleurs partie de la dernière génération de joueur ayant fait la campagne européenne avec Saint Etienne  en 1982.

LE FOOT

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